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554 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

30 juin-[i juillet].

Journée assez heureuse, le matin par l'argent de mon père. Je vais au Chasseur vert à une heure, je tire trente coups à vingt-cinq pas : deux dans le petit blanc. En revenant, le premier beau temps de trot que je fasse cette année. J'y retourne le soir avec Str[ombeck]. Mesdemoi- selles Gr[iesheim] et mademoiselle Œhnhausen y sont. A souper, je rends celle-ci un peu amoureuse, à ce que je puis deviner. Str[ombeck] m'accompagne, nous regardons les étoiles.

Ce matin, i*^"" juillet 1807, j'ai chanté pour la première fois avec M, Denys le duo : Se ftato in corpo avete.

3 juillet.

Journée heureuse. Nous allons à la montagne de l'Hasse, mesdemoiselles de Gr[iesheim], leur mère, madame de Str[ombeck], mademoiselle d'Œhnhauscn, M. de Heert, Strombeck et moi.

Je vois par l'expérience une vérité dont ma paresse m'éloigne. C'est combien il est utile de choisir les moments. J'aurais eu besoin de pratiquer cette maxime aiaprés de Pacé ^ et des femmes.

J'ai vu Philippine, la grosse Philippine, sensible ; on aurait pu ce jour-là lui faire comprendre des choses impossibles les autres jours, hier, par exemple, chez Madame de Lefzau.

^ Pseudonyme donné fréquemment par Stendhal à Martial Daru. Celui-ci était, en 1807, sous-inspecteur aux revues et faisait fonctions d'intendant de la province.

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