Page:NRF 11.djvu/555

Cette page n’a pas encore été corrigée

SÉJOUR DE STENDHAL A BRUNSWICK 549

indifférents et que son sentiment pour H[eert] n'est pas une passion.

J'eus beaucoup d'esprit au commencement de la soirée, mais de l'esprit ridicule, à la Desmazure ; le véritable aurait tout au plus pu être senti par une M™® de Spiegel (de Miroir), femme vraiment belle, mais qui dans huit jours retourne à Weymar.

Mademoiselle de T. trouva encore un prétexte pour ne me pas remettre les lettres de L. Elle lui parla avec feu; il s'en alla vers les neuf heures, mais je m'aperçus que je lui étais importun.

Minette et Philippine questionnèrent beaucoup M. de Str[ombeck] sur mon compte.

M[inette] lui dit: " Je suis sûre que Mina ne l'aime pas, elle en a un autre dans le cœur. "

Phili[ppine] : " Dites-moi : est-ce par hasard que vous êtes venu l'autre jour au Chasseur vert ? "

Str[ombeck] se met à lui conter qu'il n'en sait rien, que je le suis venu chercher à cheval, etc.

Str[ombeck] à Mina, qui lisait une lettre allemande :

" Ah ! vous recevez des billets doux !

— Est-ce que Beyle vous aurait confié quelque chose ? "

J'intéresse leur coquetterie. A dîner, j'ai beaucoup parlé avec M. Empérius, qui a de l'esprit, mais en qui on sent le manque d'âme (il n'a pas, dans la conversation, une étin- celle de la chaleur de Corinne) ; il écrase entièrement Str[ombeck]. Liby ne parle pas mal, il a quelque grâce, mais il est loin de mys\_elf^ ^ (ceci est mon histoire).

��Moi-même.

�� �