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CHRONIQUE DE CAERDAL 49 1

Ce ne fut qu'une mélodie, à peine un instant Puis, trois notes seules, une, une, et une. Et il s'est ta.

O merle, ma chère âme. O flûte d'avril que février taille dans l'attente d'aimer et l'espérance de la joie.

Que ta voix est douce, fraîche, si pure et si neuve. Et comme elle sait tout, miraculeusement, du premier coup ! Son prime essai est un chant.

Le soupir d'un instant a-t-il donc tant de suavité ? L'amour soupire, et l'instant est suave.

O ma j'oie, ma Joie. C'est dans mon cœur triste que tu chantes, même si demain Je dois mourir. Le crépuscule vient, et dans mes yeux tant, tant de tièdes larmes !

��III

ANTIENNE DU DIVIN VIEILLARD

1. Tel est Tamour, qu'il chante ^c/ieu et Je t'adore à toute chose qui passe : il la retient, en la pleurant. Et il la garde, en son sourire.

2. Tout est au cœur, et tout y retourne. Que tout vienne de lui, pour revenir à lui. Il faut avoir la force d'obéir à une loi si tendre.

3. Dans un geste, dans un mot, dans une fleur, qu'est ce même que le goût, sinon le sens du rhythme juste ? Ainsi le tact, la juste mesure, les convenances, l'esprit dans ce qu'il a de plus fin, comme la passion dans ce qu'elle a de sublime.

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