402 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE
Je croyais que le ciel que F air et que la terre Jusqu'au fond de r abîme étaient pleins de mon Dieu^ Que les siècles marchaient a son geste de feu Et que son pas sonnait dans leur pas centenaire.
��Tu dominais^ Seigneur^ sur F heure et sur F instant ; Dans chaque aurore neuve ^ on surprenait ta gloire ; Quoiqu'on m'eût dit^je ne voulais penser ni croire Que ta présence y un jour ^ me quitterait. Pourtant^
��Que ne répondais-tu quand je cherchais la vie A la lueur brusque et rouge des jours nouveaux ; Ton ciel semblait éteint et F homme en ses travaux Erigeait contre toi sa force inassouvie.
��Ma voix te suppliait quand même^ éperdument ; Mais j'appris quen nos temps de pensée errabonde^ Ta face n'était plus le visage du monde Et je fis mon péché de mon étonnement.
��Je tourmentai mon cœur pour qu'il fût encor digne De t' émouvoir par sa souffrance et ses combats^ Je te F ouvris béant ^ mais tu n'y rentras pas Et tu laissas moisir le raisin sur la vigne.
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