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LES CAVES DU VATICAN 233

Arrêtez-vous, Baldi ! Cadio ne pourra plus dormir. Et le fait est que mes nerfs étaient solides pour résister à de pareilles excitations.

"J'ai beaucoup profité de cet enseignement ; à Baldi même, sur plus d'un tour, au bout de quelques mois, j'aurais rendu des points, et même...

— Je vois mon enfant que vous avez reçu une éduca- tion très soignée, interrompit à ce moment Julius.

Lafcadio se mit à rire, extrêmement amusé par l'air consterné du romancier.

— Oh ! rien de tout cela ne pénétra bien avant ; n'ayez crainte ! Mais il était temps, n'est-ce pas, que l'oncle Faby arrivât. C'est lui qui vint près de ma mère lorsque Bielkow^ski et Baldi furent appelés à de nouveaux postes.

— Faby ? c'est lui dont j'ai vu l'écriture sur la première page de votre carnet ?

— Oui. Fabian Taylor, lord Gravensdale. Il nous emmena, ma mère et moi, dans une villa qu'il avait louée près de Duino sur l'Adriatique, où je me suis beaucoup fortifié. La côte en cet endroit formait une presqu'île rocheuse que la propriété occupait toute. Là, sous les pins, parmi les roches, au fond des criques, ou dans la mer nageant et pagay^^nt, je vivais en sauvage tout le jour. C'est de cette époque que date la photographie que vous avez vue ; que j'ai brûlée aussi.

— Il me semble, dit Julius, que, pour la circonstance, vous auriez bien pu vous présenter plus décemment.

— Précisément je ne le pouvais pas, reprit en riant Lafcadio ; sous prétexte de me bronzer, Faby gardait sous clef tous mes costumes, mon linge même...

— Et Madame votre mère, que disait-elle ?

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