envahit tous les jours un peu plus, réalise un double rêve : celui des mamans, qui ont beaucoup de jouets pour peu d’argent, et celui des enfants, qui voient s’augmenter la provision des joujoux à détruire.
Ce qui ne gagne pas dans tout cela, c’est l’art français.
Pour remédier à cet état inquiétant, qui menace toute une population travailleuse, digne d’intérêt, M. Lépine vient d’instituer un « concours entre les petits fabricants de jouets à bon marché et d’articles de Paris, pour encourager et récompenser, dit la circulaire du préfet, la création de jouets et articles nouveaux destinés à la vente des baraques du jour de l’an ».
À ce concours prendront seuls part les jouets modestes d’une valeur marchande, variant entre un minimum d’un sou et un maximum de 3 francs. Des primes seront accordées aux joujoux les plus ingénieux. Mais le grand point qui déjà met en ébullition les inventifs fabricants : on n’admettra au concours aucun article déjà connu,