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D’UNE PARISIENNE

— Petit Palais, oh ! non, fait-elle avec ennui. Déjà vu deux fois, et si lasse…

Elle y a été cependant. On avait annoncé dans les journaux qu’elle s’y rendrait. Sans volonté, elle a obéi au programme dressé en dehors d’elle, avec son éternel sourire d’enfant bien sage.

Comme la reine s’éloigne, une des portes donnant sur le salon s’entre-bâille ; une tête crépue se montre timidement. C’est la tante, Ranamazindrana, qui vient de se lever.

Elle a la migraine et réclame de l’antipyrine. En apercevant les fleurs que j’achève de remettre dans les cartons, elle s’enhardit et s’avance hypnotisée par les parures.

— Cher ? fait-elle avec inquiétude.

Toujours le même mot comme un leitmotiv. Mme Delpeux doit recommencer ses explications.