— La reine me prie d’être son interprète pour remercier en son nom la maison de fleurs qui a eu la bonté de lui envoyer cette belle parure.
— Oui, oui, ça, fait la reine, qui écoute et approuve de la tête les paroles de sa femme de confiance.
Pour prolonger un peu ma visite, je m’attarde à enfermer mes guirlandes, je lance quelques interrogations, je parle de Paris.
— La reine est-elle contente d’avoir vu notre ville ? comment la trouve-t-elle ?
— Paris ! répète Ranavalo, oh ! zoli ! tout… tout…
— Et les Parisiennes ?
— Les Parisiennes ! oh ! si belles toilettes !
Ce sont plus les robes que la beauté du visage qui ont frappé l’ex-souveraine de Madagascar.
Pour obtenir de la reine quelques autres impressions, je lui parle de nos grands magasins, où l’on trouve de si jolies fanfreluches, si tentantes occasions.