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NOTES ET IMPRESSIONS

traits sont tirés ; elle paraît avoir peine à se tenir sur les jambes.

Cependant, à la vue des cartons de fleurs que j’ai fait apporter dans le salon, ses yeux s’illuminent. Elle a un mouvement de joie bien féminin.

— Oh ! que c’est zoli ! s’écrie-t-elle joignant les mains.

— Majesté, ce sont des parures de bal. Tout ce qu’il y a de plus nouveau, à la dernière mode.

— La dernière mode ! répète-t-elle avec admiration.

Une à une, avec des gestes délicats, d’infinies précautions, la reine examine les guirlandes que je pose sur son peignoir. Entrant de mon mieux dans la peau de mon personnage, je lui explique comment on pose ces garnitures, j’épingle dans ses cheveux légèrement crépus le piquet de coiffure.

— Oh ! dit-elle, avec une petite moue coquette, mal peignée pour bien voir.

Les fleurs que j’ai apportées sont vraiment