Page:Néron - Notes et impressions d'une parisienne, 1914.pdf/241

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
221
D’UNE PARISIENNE

fusées de son esprit, « l’esprit des trois Brohan », comme on disait alors.

Une large dalle que la mousse envahit mangeant les inscriptions gravées masque l’entrée du caveau, une assez vaste chambre souterraine pouvant contenir six cercueils à la fois. Du buis, quelques arbrisseaux rustiques croissent, emmêlés, noyant le mausolée sous leurs verdures, et c’est tout.

Mais la campagne embaumée par la pluie sent bon ; déjà les bourgeons font craquer leurs corselets sombres, les oiseaux penchés dans les cyprès gazouillent, bégayent leurs premiers chants d’amour, et le cimetière est paisible, endormeur…

Madeleine Brohan sera bien ici, pour son dernier sommeil…