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NOTES ET IMPRESSIONS

duchesses, est devenue comtesse de Bionne, très authentique, ma foi, professe une véritable aversion pour les journalistes. Mlle Schneider n’a pas la reconnaissance des articles parus sur elle, et sa porte demeure rigoureusement interdite aux interviewers. Pour tout dire, l’ancienne étoile des Variétés conserve une rancune à l’endroit de la gent littéraire, depuis qu’un romancier a pris comme trame d’un livre, fort intéressant d’ailleurs, la vie accidentée de cette jolie fille d’antan.

Demander ses impressions à la Schneider sur les premières représentations de la pièce de Meilhac et Halévy, il n’y fallait point songer : l’hôtel de l’avenue de Versailles, où l’ancienne actrice se calfeutre, murée dans ses souvenirs, demeure clos aux indiscrets, et celle qui vit à ses pieds tant de tête couronnées — si on peut dire — termine en recluse son existence mouvementée.

C’est à une contemporaine et à une admiratrice de la Schneider, à Mme Scriwaneck, que je m’adressai pour revivre en pensée, durant quelques minutes, la première de la Belle Hélène.