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dont je suis chargé depuis trois années. L’histoire littéraire a des procédés analogues partout où on la transporte et on l’applique ; pour fournir à la critique quelques idées fécondes, elle exige tout d’abord un plan bien arrêté et ces divisions claires qui ont la valeur et les avantages d’une bonne définition. J’ai dû par conséquent expliquer le principe de division littéraire que j’ai puisé dans l’histoire des religions ; j’ai voulu le soumettre à l’appréciation du public instruit qui a quelquefois tourné ses vues vers les littératures de l’Asie. Il ne m’a point paru inutile non plus de présenter des données précises sur la classification des langues Orientales en l’absence de livres élémentaires et méthodiques : c’est indiquer les matériaux qui doivent servir à chaque étude prise à part, c’est chercher dans le langage le lien extérieur de ces études diverses. Faire embrasser d’un coup d’œil tout le développement des études Orientales depuis le moyen âge jusqu’à notre époque qui est celle de leur renaissance, c’est montrer la place qu’elles ont prise aujourd’hui dans le cercle agrandi des études scientifiques, c’est offrir un ensemble d’idées générales indispensable à quiconque veut entendre avec fruit toutes les parties du Cours.

Louvain, 1er Décembre 1844.