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NOËLS ANCIENS

mineur, leurs mélodies insipides et monotones ont une tristesse de complainte qui dégénère bien vite en une impression d’incurable ennui pour celui qui les écoute. Elles n’ont rien de caractéristique, encore moins de distingué ; elles rappellent, hélas ! les chansons banales que fredonnent machinalement les désœuvrés de toutes les besognes, plutôt pour s’occuper la langue que pour se récréer le cœur ou l’esprit. Je me rappelle à leur sujet le mot typique d’un musicien : — Voilà des airs qui ne sont pas précisément… flambants !

Un tel verdict fixe leur sort. Inutile de songer davantage à ressusciter ces mélodies mortes, flambées à tout jamais, pour parler le langage imagé de mon critique.