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XI.


De la musique des dix-huit Noëls anciens que nous ont conservée les Noëls nouveaux de Pellegrin, nous ne chantons plus aujourd’hui que quatre airs : ceux du Venez, divin Messie, du Ça, bergers, assemblons-nous, d’Allons tous à la Crèche, et d’Entends ma voix fidèle, (le Ies8s Ahatonnia que les Hurons de la Jeune Lorette chantent dans leur chapelle, tous les ans, à Noël et à l’Épiphanie.) Ce sont les seuls demeurés au répertoire. Les quatorze autres ont absolument disparu de nos recueils modernes.

On peut cependant encore en entendre chanter un cinquième dans nos églises quand on y donne la Messe de Noël de Perrault — Deo Infanti. Tout l’Agnus Dei, à l’exception des trois derniers mots, dona nobis pacem, que l’habile sulpicien fait chanter sur l’air, universellement connu, de Nouvelle agréable, tout l’Agnus Dei, dis-je, est écrit sur le thème d’une mélodie primitive, Or, nous dites, Marie, exhalant, comme une fleur, un parfum de douce mélancolie.

VERSION DE PELLEGRIN 1701.



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Or, nous di- tes Ma -- ri -- e, Où é -- tiez-vous _ a -- lors,
J’é -- tais en Ga -- li -- lé -- e, Plai-
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Quand Ga -- bri -- el ar -- chan -- ge vous fit un tel rap -- port_?
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