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NOËLS ANCIENS



10. — Noël, pour l’amour de Marie,
10. — Nous chanterons joyeusement.

11. — Nous sommes en voye
11. — Tous qui sommes ici.

12. — Or, nous dites, Marie,
12. — Où étiez-vous alors ?

13. — Où s’en vont ces guays bergers,
13. — Ensemble coste à coste ?

14. — Saints prophètes, saints prophètes,
14. — Le deuil nous est défendu.

15. — En jour le Sauveur du monde.
15. — Œillettant (regardant) la terre et l’onde.

16. — Une jeune pucelle
16. — De noble cœur.

17. — Voici le jour solennel
17. — VoicDe Noël,
17. — Il faut que chacun s’apprête, etc.

18. — Vous qui désirez sans fin
18. — VouOuïr chanter
18. — Que notre Dieu est enclin, etc.


Les plus anciens noëls que l’on connaisse en France datent du onzième siècle. Ils n’ont jamais été publiés et il faudrait, nous disent les connaisseurs, un long travail de recherches pour arriver à les lire à la Bibliothèque Nationale de Paris où ils sont déposés. Ils semblent écrits dans une langue transitoire entre le roman et le plus ancien français, il est possible aussi qu’il s’y mêle les éléments d’un patois ou d’un jargon absolument disparu.

Toutes les provinces de France ont des noëls composés dans leur idiome. Il y en a de fort beaux, notamment en langue provençale. C’est en Bretagne surtout qu’il faut aller chercher les noëls les plus pittoresques et les