Malgré ta toute puissance |
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bis | ||||
Tu gémis dans un berceau, | ||||||
Tu ne reçois la naissance | ||||||
Que pour entrer au tombeau. | ||||||
Ah ! faut-il que la mort même | ||||||
Contre son Maître Suprême | ||||||
Usurpe un droit si nouveau ? | ||||||
C’en est trop, Dieu tout aimable, |
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bis | ||||
Nous devons, à notre tour, | ||||||
Puisque ton amour t’accable, | ||||||
Expirer pour Toi d’amour. | ||||||
Fais que tes divines flammes | ||||||
Brûlent, dévorent nos âmes, | ||||||
Et s’augmentent chaque jour. |
Il se peut que je m’abuse sur la valeur et le mérite de ce noël, mais il me semble absolument exquis. À ce point que j’ai rêvé pour lui d’une réhabilitation artistique, d’un regain de vogue et de popularité. Pour aider, en autant que cela dépendait de moi, cette œuvre de résurrection musicale, provoquer ce retour de la faveur publique, j’avais demandé à un ami, M. Ephrem Chouinard, de m’écrire pour ce noël un accompagnement qui fut digne de sa mélodie, — mélodie que j’ose qualifier d’aristocratique tant elle me paraît distinguée. Monsieur Chouinard, qui est un modeste, se récusa ; mais, trop bienveillant pour m’opposer un refus, il chargea son fils, M. Jules Chouinard, étudiant en médecine à l’université Laval, de composer l’accompagnement désiré, et que je publie ici avec reconnaissance. Je voudrais être un musicien autorisé pour joindre mes félicitations à mes remerciements. Aux connaisseurs, experts en harmonie, appartient la critique de cette page que je trouve fort belle, à eux de dire la mesure des éloges à décerner au jeune compositeur.