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APPENDICE

de son autorité. Pour l’en dépêtrer, et lui donner de quoi vivre, on lui procura, en 1672, le gouvernement du Canada où il fit si bien pendant longues années qu’il y fut renvoyé en 1689. Madame de Frontenac était extrêmement vieille et voyait encore chez elle force bonne compagnie. Elle n’avait point d’enfants, et peu de biens que par amitié elle laissa à Beringhen, premier écuyer. »

M. Charles de Courcy parle ensuite de la liaison de Madame de Frontenac avec Madame de Maintenon, puis de leur correspondance intime au sujet de Louis XIV, correspondance que j’ai publiée au cours de cette Étude.[1] Enfin, il termine sa remarquable biographie par la réflexion suivante que je prie mon lecteur de retenir :

« Ne posons pas en juges trop sévères de la comtesse de Frontenac. Sans doute son devoir aurait été d’accompagner le comte au Canada et de donner l’exemple aux nobles dames qui y fondaient la colonie sur les bases si solides de la vertu et de la charité. Mais, douée de tant d’attraits et de séductions, dans un siècle où les faiblesses trouvaient tant d’excuses aux yeux du monde, il lui faut savoir gré d’avoir conservé une réputation intacte et une considération générale dans tout le cours d’une existence longue et honorée. »



FIN
  1. Cf : Chapitre VI, pages 45 et suivantes.