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APPENDICE

engraved, I had it inserted in my Cartier to Frontenac, page 364, in place of the false likeness, and all copies of that book which have since been printed have not shown the rejected portrait.

Very sincerely yours,
Justin Winsor.

Résumons en quelques lignes tout ce fastidieux débat, nécessaire cependant à rétablir la vérité historique sur un petit fait, affreusement défiguré par « la maligne envie, » dirait Bossuet.

Frontenac demanda, par son testament, que son cœur fût placé dans une boîte d’argent et déposé dans la chapelle que Messieurs de Montmort possédaient dans l’église de Saint-Nicolas-des-Champs, à Paris.[1] Déjà, Madame Henri-Louis Habert de Montmort, Henriette-Marie de Buade, troisième sœur de Frontenac, et Roger de Buade, abbé d’Aubazine, son oncle, y étaient inhumés. Frontenac croyait donc — et ce fut avec raison — rencontrer les désirs de sa femme en exprimant ce vœu suprême que le supérieur des Récollets à Québec, le Père Joseph Denis de la Ronde, se chargea d’exécuter. Il passa en France l’année même (1698) du décès du gouverneur et déposa le coffret d’argent à Saint-Nicolas-des-Champs, à Paris, suivant l’ordre formel du grand homme qui continuait d’être dans la mort ce qu’il avait été dans la vie : le bienfaiteur insigne des Récollets au Canada.



  1. Un de ses prédécesseurs, le Chevalier Augustin de Saffray, seigneur de Mézy, septième gouverneur de la Nouvelle-France, avait aussi ordonné que son cœur reposât en France.
    « Item : Veut et désire que son dit corps soit ouvert, que son cœur en soit tiré, embaumé et envoyé à Monsieur de Secqueville Morel, en la ville de Caen, en Normandie, pour être mis entre les mains des Révérends Pères Capucins de la dite ville, pour le garder et prier Dieu pour lui. »
    Cette clause est la seconde du testament de Mézy, passé par devant Maître Claude Aubert, notaire royal, le 24 avril 1665.