Page:Muyser - Les rues de Luxembourg du 16è siècle par rapport à celles d'aujourd'hui, 1895.djvu/28

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 24 —

près de la porte des Juifs, le mur qui reliait la tour Saint-Josse au bastion Marie et qui avait été mis presque complètement à jour ; la présence d’une tour dans la maison Sivering, la position de la porte enfouie dans le bastion Berlaimont, les vestiges nombreux qui restent encore à ce jour sur le plateau du Rham et de Münster, les portes de la descente du Pfaffenthal ; le tracé indiqué sur les plans Guicciardini et celui du plan Deventer, qui, malgré son respect primitif, est très correct, il renseigne des tours qui ne se trouvent pas sur le premier. Nous devons expressément remarquer que la position de ces murs et tours de la troisième enceinte a fait l’objet de recherches minutieuses. Nous avons consulté à ce sujet non seulement les plans du 16e, mais également ceux du 17e siècle, pendant lequel les vestiges de cette enceinte étaient encore beaucoup plus nombreux qu’aujourd’hui.

Nous n’avons pas la prétention d’affirmer qu’il suffirait de faire des fouilles juste à ces endroits, pour mettre de suite la main sur ces ouvrages ; ce travail résume seulement tout ce que nous en savons jusqu’à ce jour et il facilitera plus tard l’orientation des recherches, si le hasard met un de ces points à jour.

Troisième enceinte de la ville.
A. Côté Sud. Pétrusse.

Le plan Guicciardini comme celui de Deventer renseignent du côté Sud l’existence de dix-neuf tours, la tour Saint-Josse formant la dernière, c’est-à-dire portant le n° 19.

Comme première tour de l’enceinte, nous prendrons celle qui se trouve en face d’un ancien chemin (complètement disparu), qui menait de l’intérieur de la ville vers l’église du Saint-Esprit ; il n’a pas de continuation visible à l’extérieur de l’enceinte ; il est probable cependant que cette tour avait une ouverture qui donnait passage à un sentier descendant dans les escarpements des rochers vers l’église Saint-Ulric ; dans l’ancien temps, ces rochers n’étaient pas aussi escarpés qu’aujourd’hui (nous l’avons déjà dit, du reste,) et il est probable qu’un escalier taillé dans le roc rachetait la différence de niveau ; dans d’anciennes chartes on parle souvent d’un chemin qui conduisait vers le Saint-Esprit. Au commencement de ce travail, nous avons dit que nous supposons qu’il s’agit de l’ancienne Renyngers porten. Un acte de 1462 parle