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dus, en quantité considérable, de petits granules ressemblant à une fine poussière. Ces granules élémentaires, s’accolent en formant un noyau. D’autres granulations circonscrivent ce dernier, forment une membrane qui laisse entre elle et le noyau une certaine distance ; dans cet espace, nage un liquide plus ou moins graisseux ; le globule se trouve formé et ressemble à une cellule. D’autres fois, celles-ci se réunissent en petite sphère, les granulations de la périphérie forment la membrane externe, les internes se dissolvent en laissant une grosse granulation qui forme le noyau.

Ces deux opinions de la génération spontanée et de la théorie cellulaire ont donné lieu à une foule de discussions auxquelles ont pris part la plupart des histologistes Français et Allemands. Les premiers admettent, en même temps, la génération spontanée et la formation cellulaire. Les seconds ne veulent que la théorie cellulaire, à l’exclusion de la formation spontanée. Pour ne pas être aussi exclusifs que ces derniers, nous admettons les deux modes de formation, nous appuyant, pour ce qui a trait à la génération spontanée des cellules, sur ce qui se passe dans un fait clinique qui nous a frappé dans le courant de nos études.

Considérons ce qui arrive dans la pleurite et dans la pleuropneumonie ; dans ces maladies, il se forme dans les plèvres une exsudation plastique. C’est une sérosité jaunâtre ou opaline, ne renfermant pas de cellules. Cependant, au bout de quelque temps, ce liquide s’organise, il se