Page:Mussotte - De la cellule normale et pathologique.djvu/11

Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

Dans la formation endogène, les noyaux formés dans le sein de la cellule mère, s’entourent d’une membrane et l’on voit ainsi plusieurs cellules enfermées dans une seule. Ces filles de la même mère s’agrandissent, se développent ; la cellule mère restant la même, sa membrane se déchire sous l’effort de celles qui s’accroissent dans son intérieur. Le plus souvent la membrane de la cellule génératrice se dissout et met ainsi en liberté les nouvelles qu’elle a créées.

Quand on regarde un tissu au microscope, et qu’on aperçoit des cellules présentant plusieurs noyaux, on peut dire que ces dernières sont en voie de génération ou en état de gestation.

Le mode de génération spontanée des cellules, suivant l’opinion des auteurs cités, se fait d’une toute autre manière. D’après eux, les cellules peuvent prendre naissance dans le blastème, liquide demi transparent, ou finement granulé, encore appelé plasma, suc nourricier qui s’échappe au travers des parois des vaisseaux capillaires. Les granulations qui se trouvent dans le plasma, se réunissent, se groupent pour former un noyau, qui est le premier germe de la cellule : il modifie le liquide qui l’entoure, se crée une membrane d’enveloppe aux dépens de la fibrine contenue dans le blastème. De cette façon, une cellule se trouve créée de toutes pièces. La formation des globules de la lymphe et du chyle, d’après Robin, se fait encore par génération spontanée. Dans le chyle liquide, transparent et lactescent, se trouvent suspen-