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Pour se distraire, si l’on bâille,
On aperçoit
D’abord une longue muraille,
Puis un long toit.
Ceux à qui ce séjour tranquille
Est inconnu
Ignorent l’effet d’une tuile
Sur un mur nu.
Je n’aurais jamais cru moi-même,
Sans l’avoir vu,
Ce que ce spectacle suprême
A d’imprévu.
Pourtant les rayons de l’automne
Jettent encor
Sur ce toit plat et monotone
Un réseau d’or.
Et ces cachots n’ont rien de triste,
Il s’en faut bien :
Peintre ou poëte, chaque artiste
Y met du sien.
De dessins, de caricatures,
Ils sont couverts.
Çà et là quelques écritures
Semblent des vers.
Chacun tire une rêverie
De son bonnet :