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terre-neuviers ; ce nombre est doublé en 1749, quadruplé en 1750. De cette date à 1756, les armements varient de 62 à 66 navires. En 1755, on retombe à 38.

Puis une lacune forcée se produit de 1756 au traité de Paris, « la paix honteuse », de 1763.

De cette dernière date à la fin du siècle, les armements des Sables d’Olonne, pour la pêche, se maintiennent à 30 en moyenne, par année, représentant environ 3.600 tonneaux. Quelques terre-neuviers partaient tard, les autres étaient de prime. Deux cents matelots y étaient embarqués, ainsi que trois cents novices et cent mousses. La moyenne de la pêche était de 450 milliers de morue qui, à 1.000 livres le millier, représentaient 450.000 livres. Les ports de destination étaient La Rochelle, Nantes, Bordeaux, Dieppe et Le Havre.

Les armements à La Rochelle étaient un peu en diminution sur le xviie siècle, le commerce ayant développé son activité vers d’autres sources de trafic. En 1763, à la paix, La Rochelle reprend avec 6 terre-neuviers qui sont portés à 13 en 1764, à 16 en 1766. La moyenne est ensuite de 11 à 12. Le tonnage des navires était en moyenne de 100 tonneaux pour la pêche à terre, de 30, 40, et allait quelquefois jusqu’à 90, pour la pêche au banc. La pêche se faisait soit au banc, à la morue verte, soit à terre à la morue sèche ; le retour à La