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Diturbide, marchand de Saint-Jean-de-Luz et bailli du pays de Labour. Ce marchand ne possède pas moins de huit navires du lieu, de Saint-Jean-de-Luz. Ce sont : la Grâce, du port de 500 tonneaux, maître Pierre de Haresteguy ; la Marie de 400 tonneaux, maître Sansin Dahault ; la Saubadine, de 200 tonneaux, maître Johannis de Rathon ; une autre Marie du port de 150 tonneaux, maître Miguel Siguarroa ; l’ Espérance, du port de 150 tonneaux, maître Marticquot Duvorssu ; la Marie, du port de 150 tonneaux, maître Johannis Daldaule ; la Jehanne, du port de 200 tonneaux, maître Meczengo de Haristeguy ; l’Esteberotte du port de 120 tonneaux, maître Estienne de Haristeguy. L’emprunt à la grosse aventure est de 15.000 livres tournois, à 27 1/2 p.100 de profit ; somme qui en tenant compte du pouvoir de l’argent, représenterait aujourd’hui plus de 200,000 francs. Le prêteur était messire Louis Carlier, chevalier, sieur de Manières et autres lieux, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, représenté par David Garin, marchand de La Rochelle, en vertu d’une procuration donnée à Péronne, le 7 décembre précédent. Le but du voyage était, pour sept navires la pêche à Terre-Neuve, à terre, du poisson sec, et spécialement pour l’un d’eux, la Marie, commandée par Michel Siguarroa, la pêche des baleines. L’un des deux témoins de ce contrat, reçu par le notaire Cous-