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gérant les affaires de Charles de Saint-Etienne, font un traité d’affrètement avec Jean Pietersoon, de Sardan (Saardam), en Hollande, maître du Saint-Jean du dit lieu, du port de 250 tonneaux. Le navire est garni de ses câbles, ancres, funains, voiles, etc., et armé de neuf pièces de canons, deux sacres, huit pierriers, sept fusils et mousquets, deux douzaines de piques, quatre cents livres de poudre, des balles à canons et à mousquets, des mèches et autres munitions. C’est Lomeron qui sera le capitaine. Ce Rochelais d’ailleurs connaissait bien le pays où il allait, car il y avait lui-même une habitation appelée le Port-Lomeron, au cap Fourchu. Georges et Lomeron chargeront sur le navire des marchandises, victuailles, munitions et autres choses utiles et nécessaires au sieur de La Tour et à ceux qu’il a dans ses habitations, tant pour la traite et troque des pelleteries avec les sauvages et autres habitants de la Nouvelle-France que pour y faire la « pêcherie des moullues vertes et sèches, huilles d’icelles, de loups marins et autres poissons de mer. » Pietersoon faisait le voyage, mais uniquement pour veiller à son navire. Le retour devait avoir lieu à La Rochelle. Le fret était de 5.000 livres, plus 200 livres pour chausses et pot-de-vin, avec défense à Pietersoon et à l’équipage de faire la troque ou la traite.

En mars 1640, l’intendant des affaires de La