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hareng ou capelan, qui était garanti aux pêcheurs, quelle que fût leur nationalité.

Mais, entre temps, l’île de Terre-Neuve s’était peuplée. Elle compte aujourd’hui cent quatre-vingt mille habitants, la plupart d’origine écossaise ou irlandaise. Quelques Français y ont fait souche.

Des conflits s’étaient élevés entre les régionaux et les Français ; pour les prévenir, il avait été stipulé que les Français auraient droit à une réserve, sur le rivage, jusqu’à la distance d’un tiers de mille anglais (616 mètres) à l’intérieur, de plus, la coupe du bois dont les Français avaient besoin pour l’établissement de leurs places ou sècheries, était soumise à l’autorisation préalable des propriétaires, si elle avait eu lieu sur un terrain privé.

1882. Malgré ces réglementations, les rapports entre régionaux et pêcheurs deviennent si aigus, qu’en cette année, une Commission des gouvernements anglais et français est nommée pour trouver une solution conforme au droit et aux intérêts de chacun.

Le 26 avril 1884, cette Commission composée de quatre membres, deux anglais et deux français, libelle un arrangement destiné à rétablir la paix. Les établissements sédentaires établis sur la côte française sont maintenus. La création d’établissements analogues, sur cette côte, même quand ils seraient des-