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girent, et c’est alors que l’on voit apparaître dans cette histoire de la Nouvelle-France une célèbre saintongeaise Antoinette de Pons, marquise de Guercheville.

Antoinette de Pons était la seconde fille d’Antoine de Pons, sire de Pons, comte de Marennes, dernier mâle de la branche aînée de cette illustre famille qui joua un si grand rôle dans l’histoire de France, et dont les terres, si elles avaient été réunies, auraient eu l’étendue d’une grande province.

Antoinette, marquise de Guercheville, baronne d’Arvert et de Nieul, dame d’honneur de la reine, fut mariée en premières noces avec Henri de Silly, duc de La Rocheguyon, damoiseau de Commercy, baron d’Acguigny, chevalier des ordres du roi et capitaine de 50 hommes d’armes, né le 3 septembre 1551. Elle était veuve en juillet 1591. Elle avait eu, de son premier mariage, François de Silly, chevalier des ordres du roi, duc de La Rocheguyon, grand pannelier de France, marié à Catherine Gillone Goyon de Matignon, et mort sans enfants au siège de La Rochelle.

Antoinette épousa en secondes noces, par contrat du 17 février 1594, Charles du Plessis, seigneur de Liancourt, comte de Beaumont-sur-Oise, baron de Montlouet et de Gallardon, chevalier des ordres du roy, conseiller d’État, capitaine de 50 hommes d’armes, premier