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se livrèrent, au commencement du xviie siècle, à de nombreuses opérations commerciales dans la Nouvelle-France. Ils se donnaient réciproquement pouvoir pour gérer leurs affaires ou bien envoyaient des tiers pour trafiquer à leur place. On voit, en 1613, David Lomeron chargé pour eux d’aller dans l’Amérique Septentrionale pour y faire toutes sortes d’opérations et notamment y acheter des peaux de castors, de loutres, de cerfs et autres quelconques. David Lomeron s’était même construit près du cap Fourchu une habitation à laquelle il avait donné le nom de Port-Lomeron. Ce sont Macaing ou Georges qui seront chargés de gérer la même année les affaires de Jean de Biencourt, écuyer, sieur de Poutrincourt, l’un des compagnons de Champlain. Michel Esprinchard, pair de La Rochelle, fut aussi à l’occasion l’associé de Macaing, qui, en 1604, occupa avec Georges une maison dans la rue de La Taulpinerie, autrement appelée Saint-Yon, et qu’il prenait de ferme de Jehan Derin et de Samuel Mesnadde.

La pêche à cette époque devait procurer aux armateurs des bénéfices énormes. En dehors de la morue dont l’abondance était extrême, abondance qui était due en partie à l’ignorance dans laquelle les naturels du Canada se trouvaient de l’importance de cette pêche, il y avait tous les autres habitants de la mer, et notamment les baleines qui foisonnaient.