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un breuvage en l’allongeant de beaucoup d’eau.

Macaing et Georges, cités par Lescarbot, étaient de notables bourgeois de la Rochelle.

En s’en reportant à la mine si riche des notes biographiques de Jourdan, on trouve la famille Macaing, dont le nom s’écrit aussi indifféremment Maquin et Maquain, dès le xive siècle à la Rochelle. Cette famille occupait une place très honorable dans la ville. Elle fournit plusieurs pairs à l’échevinage, des possessionnés de terres nobles, et un vice-amiral de la flotte rochelaise, où il avait remplacé Treslehois, et qui fut noyé à la suite du combat de 1622.

C’est lui, ou peut-être ses parents Daniel ou Antoine, mais lui plus probablement qui, pour éviter sans doute une concurrence désastreuse pour le commerce, forma, le 4 octobre 1608, une association avec vingt-six armateurs rochelais pour faire « la sécherie » à Terre-Neuve. Ces négociants s’engageaient réciproquement à ne pas donner au maître et à l’équipage de leurs bateaux plus du tiers du profit sans aucun « pots de vin, saultades, mortes adventages ni autres choses quelconques, à peine de 1500 livres tournois d’amende. » Les signataires de ce traité étaient Bizet, Dorliac, Bouildron, Mesnade, Gaultron, Jehan David, J. Prou, J. Mondot, Delpy, Darryete, François Tallemant, l’aïeul de Tallemant des Réaux, P. Pernel,