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de Marennes ; soit trois Bretons sur seize hommes.

Le Nicolas, de La Rochelle, arme en 1543 avec quatorze mariniers, tous bretons comme le maître du navire.

Un contrat de 1545-1546 constate une convention plus spéciale. Les mariniers bretons doivent venir monter la Marguerite, de La Rochelle. On leur donne à chacun 2 livres pour leur voyage ; mais il est stipulé, comme dédit, que pour le cas où ils ne se rendraient pas à La Rochelle, ils payeraient 10 livres ; et pour le cas où le voyage ne s’effectuerait pas, les bourgeois du navire ne devront qu’un dédit de 2 livres à chacun des mariniers. Des bases de cette convention, on peut tirer deux conclusions : la première, c’est que les mariniers bretons étaient préférés de beaucoup à tous autres, et qu’ils faisaient prime pour les armements de Terre-Neuve ; la seconde, qui n’est qu’une conséquence de la première, c’est qu’en les remerciant, on ne leur portait pas un préjudice aussi considérable que celui qu’on subissait en ne les ayant pas, et que pour un embarquement perdu, il leur était facile d’en trouver un autre à La Rochelle.


5o Solde des équipages. Partage des bénéfices.


Jusqu’au milieu du xvie siècle, le mode de salaire des équipages terre-neuviers varie à l’infini. On cherche encore un modus vivendi