mèches folles et les barbes hirsutes des mariniers. Et ce n’était pas là certainement le moindre de ses talents ; le barbier l’emportait certainement sur le chirurgien. Le nom d’un de ces intéressants auxiliaires nous a été conservé : Julien Fustet, sur l’Esprit, de La Rochelle (1537).
L’avitailleur du navire adjoint parfois à l’équipage un dépensier dont la présence a précisément pour but d’éviter que la dépense des vivres et des munitions ne soit trop considérable ; ou un commis, chargé de veiller à la conservation de la pêche.
Mariniers et pêcheurs. — Nous avons dit que le nombre des hommes de l’équipage était, à cette époque, relativement élevé. On trouve, en effet, fréquemment des équipages de dix-huit à vingt-cinq hommes pour des navires de 70 à 80 tonneaux, alors que cent ans plus tard on n’en aura que douze à quinze, y compris les officiers, pour des vaisseaux de 150 à 200 tonneaux. Les équipages augmentèrent toutefois en nombre à la fin du xviie et au xviiie siècles.
La majeure partie des mariniers jusqu’à 1550 appartient à la Bretagne, au moins pour les navires rochelais. Et ce choix n’est pas l’effet du hasard ; on ne recrute pas seulement ces équipages parmi les marins présents à la Rochelle, mais de convention expresse, on va les chercher en Bretagne. Voici quelques