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velles terres, dont le pilote Alfonse de Saintonge fut le plus illustre dans les régions de l’Ouest. Parmi les pilotes qui montaient les terre-neuviers, nous pouvons, en dehors des maîtres qui prennent ce titre, citer : Nicolas Gieffroy, de l’île de Bréac au diocèse de Dol, sur la Marie, de La Rochelle (1537) ; Jean Vaultier, sur le Saint-Nicolas, de Barfleur (1541) ; Jean Allard, de La Rochelle, sur la Julienne, de Barfleur (1541) ; Jean Guybert, breton, sur la Catherine, de St-Brieuc (1541) ; Bonaventure Courtet, de La Rochelle, sur la Bonaventure, d’Olonne (1543) ; Abraham Dygomylle ou Dygonnyle, normand, sur la Bonaventure, de Faveau (1553) ; Nouel Ribard, sur le Pierre, de Penmarc (1553) ; Guillaume Daniel, du Havre, sur la Bonaventure, de La Rochelle (1558).

Au maître on adjoint un second, qui porte le nom de contre-maître, puis un maître-charpentier, bien nécessaire dans ces navigations difficiles au milieu des bancs et des battures de la Terre-Neuve ; puis encore, parfois, un maître des bateaux. La présence de cet officier subalterne établit péremptoirement que dès le xvie siècle, au début de l’organisation de la pêche, on pratiquait la pêche de la morue, de la baleine et des autres habitants de la mer, en dispersant autour du navire, un certain nombre de légères embarcations, usage qui s’est per-