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Nous allons voir en outre que les armateurs et les pêcheurs contribuèrent pour une large part à assurer notre suprématie sur ces contrées.



2o La pêche.


Les produits de la pêche avaient toujours constitué une part importante du commerce rochelais. Nous ne visons pas, en disant cela, le poisson frais qui se vendait à La Rochelle pour la consommation des habitants de la ville ou des régions voisines, les seules où le poisson pût arriver frais. Nous faisons allusion au poisson salé ou séché. Les espèces qui se prêtaient plus particulièrement à ce genre d’opération, étaient d’abord, en dehors des poissons, sous le nom générique desquels elles étaient comprise : les cétacés, baleines ou dauphins (porcilles), puis, parmi les poissons proprement dits : les merlus, les harengs, les morues, les maquereaux, etc., en un mot les allés (allecia), nom qui semble les résume tous.

    on paraît avoir ignoré l’origine, et parmi ceux-ci nous distinguons, en première ligne, des appellations provenant directement de Cartier : la aga de golosme, pour lac d’Angoulême, Golosme pour Angoulême, et le Rio de S. Quenain, évidemment la rivière du Saguenay, noms placés tous aux lieux mêmes où on les lit sur le planisphère de Henri II (1546) ». Harisse, loc. cit.