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furent Jacques Cartier[1], Roberval et le pilote Alfonse de Saintonge, auquel nous avons rendu son véritable nom : Jean Fonteneau, dit Alfonse de Saintonge[2] ; c’est à ces grands capitaines et à ces habiles pilotes que l’on dut de savoir d’une manière positive que Terre-Neuve était une île ; c’est à eux que l’on dut de bien connaître les côtes de cette partie du Nouveau-Monde et des bords du Saint-Laurent jusqu’au saut Saint-Paul.

La prise de possession des Français était si apparente que Charles-Quint s’en inquiéta. Il faut se souvenir, en effet, que les Espagnols prétendaient, en vertu d’une bulle du pape, avoir un droit incontestable sur toute cette

  1. Jacques Cartier est le premier navigateur dont nous puissions accepter tous les dires concernant ces régions et en tirer parti.

    « Jusqu’à plus ample informé, on doit donc admettre que toute carte de la première moitié du XVIe siècle où l’île de Terre-Neuve n’est pas soudée au continent, qui porte dans l’intérieur du golfe, à l’ouest et à proximité de la région supérieure de la péninsule du cap Breton, une île de grandes dimensions, et qui trace au fleuve Saint-Laurent un parcours jusqu’au 70° de longitude, est une carte non seulement postérieure aux voyages de Jacques Cartier, mais aussi une carte qui a été construite avec des éléments géographiques empruntés, directement ou indirectement, à l’hydrographie française ». Loc. cit., p. 79 et 149.

  2. Jean Fonteneau dit Alfonse de Saintonge, ca-