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CONCLUSION




La France, pendant deux siècles et plus, fut donc la souveraine maîtresse de Terre-Neuve, et y exerça la pêche, ainsi que dans les autres parties de la Nouvelle-France, quand et comment il lui semblait bon. À vrai dire, il y avait dans l’exercice de ces droits des conflits fâcheux. C’était la lutte des intérêts privés ; c’était la prétention d’armateurs français, des Rochelais notamment, de réagir, au nom de ce qu’ils croyaient être l’intérêt général, contre les privilèges donnés par le roi soit à des particuliers, soit à de grandes Compagnies. Les Rochelais avaient fait tant de sacrifices pour la conquête de la Nouvelle-France, qu’ils étaient bien excusables de vouloir en tirer quelque profit. Quelque fût le bien fondé des droits des uns ou des autres, c’était affaire entre Français, et les étrangers n’avaient rien à y prétendre. Ceux-ci en profitaient toutefois, et les Anglais principalement, pour se substituer à nos compatriotes partout où ils se trouvaient, même