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entrepris de faire la pesche des morues, marsouins et tout autre espèce de poisson que la mer produit, ils se retirèrent par devers Monsieur Talon, lors intendant de ce pays, pour qu’il leur accordast une estendue de terre suffisante pour défricher et mettre en culture pour faire subsister plusieurs sujets de Sa Majesté, capables, avec eux, de faire une pesche sédentaire considérable, pour suivre l’intention de Sa Majesté ; lequel leur accorda, sous le nom du sieur Denis, une lieue de terre à prendre de l’isle Percée, sur le bord de la mer, tirant vers le passage du Canceau et autant de proffondeur dans les terres, et depuis lad. isle du costé de la mer de Gaspé, les terres qui se trouvent entre les deux, la baye des Morues et l’ance de Saint-Pierre comprises, jusques à demye lieue entrant dans la mer de Gaspé, aux droits de pesche et de chasse, mesme le droit de traitter avec les sauvages à l’exclusion des pescheurs ambulans, en considération de son établissement fixe et arresté ; comme aussy le droit d’amiral sur tous les vaisseaux qui pourront venir mouiller l’ancre à la veüe de l’isle Percée et dans son voisinage pour y faire pesche ; à la charge toutefois que led. sieur Denis souffrira qu’aprez avoir pris la place qui lui sera nécessaire pour sa pescherie, les pescheurs français et sujets de Sa Majesté occupent toutes les graves restantes pour y faire sécher leur poisson