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tient en son étendue plusieurs grandes isles et quantité de bons ports et rades, tant le long de ces costes comme aux isles, où se font les pescheries des balenes, mollues, loups marins, bestes à la grant dent et autres sortes de poissons descrits et mentionnez cy-dessus. »

Tous les ports de la région, à cette époque, et à peu d’exception près, étaient en effet fort propres à la pêcherie de ces poissons, et les morues se trouvaient parfois si abondantes aux approches de Terre-Neuve et jusqu’au Grand Banc, qu’elles empêchaient les navires de faire voile.

Si l’on s’en référe aux descriptions de Denys, on trouve des déclarations absolument conformes à celles de ses prédécesseurs. Il insiste sur les grands avantages que les Français peuvent retirer de la pêche tant au point de vue du profit commercial ou de l’alimentation qu’à celui de l’« architecture navale », Il préconise aussi le système de la pêche sédentaire dont il avait obtenu le privilège.

Devant la rivière de Pentagouet, abondaient les maquereaux dont les Anglais faisaient un grand trafic aux îles de La Barbade ou Antilles ; à côté du maquereau, le gasparot. Devant la rivière des Etechemins, se pêchaient des morues et des poissons de toute sorte. À l’entrée de la rivière Saint-Jean, le sieur de La Tour avait fait une écluse où l’on pêchait