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Rochelle, Bordeaux, Saint-Jean-de-Luz, rarement en Seudre, à Port-Louis, à Rochefort, à Marseille et La Martinique.

De 1763 à 1775 les navires rochelais avaient rapporté 454,686 morues vertes, 108,705 quintaux de morue sèche, 1.355 barriques d’huile.

Dans la rivière de Seudre, on arma, au siècle dernier, jusqu’à 20 navires, par année, pour Terre-Neuve, d’un tonnage total de 2.400 tx, montés de 130 matelots, 200 novices et 70 mousses. Ces navires rapportaient environ 300 milliers de morues valant à 1.000 livres le millier, 300.000 livres. Le déchargement se faisait en rivière de Seudre, La Rochelle, Nantes ou Bordeaux.

Aux renseignements donnés sur ces ports de la région nous en joindrons un dernier relatif aux pêcheurs de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure, qui avaient encore, tant de relations commerciales avec La Rochelle.

En 1785, on arme dans ces deux ports qui en réalité n’en font qu’un, 20 navires, savoir 5 pour Pourtochoa (Port à choix, aujourd’hui Port au choix), 2 pour St-Pierre, 2 pour le cap de Raye, 1 pour Miquelon et 10 pour le grand banc. Chaque navire est muni de 13 chaloupes sauf un qui n’en a que cinq. Le tonnage des bateaux destinés à la pêche à terre varie de 130 à 300 tonneaux ; les bateaux qui vont au grand