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tinés à une industrie autre que la pêche, est autorisée.

Néanmoins, les privilèges concédés par les traités aux pêcheurs français, soit pour la préparation de la pêche, soit pour la coupe du bois, sont rigoureusement conservés.

Mais le parlement de Terre-Neuve n’accepta pas cette convention quand elle lui fut soumise par le gouvernement britannique. Et, alors que les navires de guerre français et anglais employaient leur soin à la faire respecter, le parlement de Terre-Neuve favorisait la fraude ou la résistance, ou tout au moins fermait les yeux sur les contraventions qu’il aurait dû réprimer.

De plus, le gouvernement de Terre-Neuve cherchait à nuire à la pêche française en interdisant la vente de la boëtte.

Il est bon de rappeler ici que depuis 1832, Terre-Neuve est dans ses rapports avec la métropole dans une situation semi-indépendante, et possède une constitution et un gouvernement. Depuis 1855, le gouvernement terre-neuvien est responsable.

Une question intéressante surgissait en outre et nécessitait une interprétation du traité d’Utrecht. La pêche de Terre-Neuve avait pris, dans ces dernières années, une nouvelle direction. À la pêche de la morue, les pêcheurs avaient jugé avantageux de joindre la création