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à faire pour les malheureux ce qu’il faisait lui-même. Je commençai à rechercher dans mes courses les gens qui avaient besoin de moi ; il n’en manquait pas dans la vallée. Bientôt je fus connu des pauvres ; le dirai-je ? oui, je le dirai hardiment : là où le cœur est bon, la douleur est saine. Pour la première fois de ma vie j’étais heureux ; Dieu bénissait mes larmes, et la douleur m’apprenait la vertu.