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sont des réalités. Tu es le plus heureux des hommes ; mais prends garde que tu boiras un soir outre mesure et que tu ne retrouveras plus ton corps prêt à jouir. Ce sera un grand malheur, car toutes les douleurs se consolent, hormis celles-là. Tu galoperas une belle nuit dans la forêt avec de joyeux compagnons ; ton cheval fera un faux pas ; tu tomberas dans un fossé plein de bourbe, et tu risqueras que tes compagnons pris de vin, au milieu de leurs fanfares joyeuses, n’entendent pas tes cris d’angoisse ; prends garde qu’ils ne passent sans t’apercevoir, et que le bruit de leur joie ne s’enfonce dans la forêt, tandis que tu te traîneras dans les ténèbres sur tes membres rompus. Tu perdras au jeu quelque soir ; la fortune a ses mauvais jours. Quand tu rentreras chez toi et que tu t’assoieras au coin de ton feu, prends garde de te frapper le front, de laisser le chagrin mouiller tes paupières, et de jeter les