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Nous trouvâmes un cocher d’une voiture de place endormi sur son siège ; nous dételâmes les chevaux ; après quoi, feignant de sortir d’un bal, nous l’appelâmes à grands cris. Le cocher s’éveilla, et, au premier coup de fouet qu’il donna, ses chevaux partirent au trot, le laissant ainsi perché sur son siège. Nous fûmes le même soir aux Champs-Élysées. Desgenais, voyant passer une autre voiture, l’arrêta, ni plus ni moins qu’un voleur ; il intimida le cocher par ses menaces, et le força de descendre et de se mettre à plat ventre. C’était un jeu à se faire tuer. Cependant il ouvrit la voiture, et nous trouvâmes dedans un jeune homme et une dame immobiles de frayeur. Il me dit alors de l’imiter, et, ayant ouvert les deux portières, nous commençâmes à entrer par l’une et à sortir par l’autre, en sorte que dans l’obscurité les pauvres gens du carrosse croyaient à une procession de bandits.