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GAMIANI

Les coussins des divans tenaient lieu de siéges et servaient mieux encore les ébats de la volupté, les poses de la lubricité. Un double tapis, d’un tissu délicat, délicieux au toucher, recouvrait le parquet. On y voyait représentés, avec une magie surprenante de couleurs, vingt groupes amoureux, dans des attitudes lascives bien propres à rallumer les désirs éteints. Au plafond, la peinture offrait à l’œil les images les plus expressives de la folie et de la débauche. Je me rappellerai toujours une thyade fougueuse que tourmentait un corybante. Je n’ai jamais regardé ce tableau sans être provoquée aussitôt au plaisir.

FANNY.

Ce devait être délicieux à voir !