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convenu que je resterais près de la supérieure et que je coucherais chaque soir dans son alcôve. Dès la seconde nuit nous en étions à causer le plus familièrement du monde. La supérieure se retournait, s’agitait sans cesse dans son lit. Elle se plaignait du froid et me pria de me coucher avec elle pour la réchauffer. Je la trouvai absolument nue. On dort mieux, disait-elle, sans chemise. Elle m’engagea à ôter la mienne ; ce que je fis pour lui être agréable.

— Oh ! ma petite, s’écria-t-elle en me touchant, tu es brûlante. Comme ta peau est douce ! Les barbares, oser te martyriser de la sorte. Tu as dû bien souffrir. Raconte-moi donc ce qu’ils t’ont fait ! Ils t’ont battue ! dis. Je lui répétai mon histoire avec tous les détails, appuyant sur ceux qui paraissaient l’intéresser davantage. Le plaisir qu’elle prenait à m’entendre parler était si vif qu’elle en éprouvait des tressaillements extraordinaires. Pauvre enfant ! pauvre enfant ! répétait-elle en me serrant de toutes ses forces.