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GAMIANI


DEUXIÈME PARTIE


Je pensais que Fanny, jeune encore, innocente de cœur, ne conservait de Gamiani qu’un souvenir d’horreur et de dégoût. Je l’accablais de tendresse et d’amour, je lui prodiguais les plus douces et les plus enivrantes caresses ; parfois je l’abîmais de plaisir, dans l’espoir qu’elle ne concevrait plus désormais d’autre passion que celle avouée par la nature qui confond les deux sexes dans les plaisirs des sens et de l’âme. Hélas ! je me trompais. L’imagination était frappée, elle dépassait tous