ment voluptueux par tout le corps. Oh ! comme je respirais librement, entourée d’une atmosphère tiède, doucement pénétrante. Quelle volupté suave et ravissante ! J’étais dans une délicieuse extase. Il me semblait qu’une vie nouvelle inondait mon être, que j’étais plus forte, plus grande, que j’aspirais un souffle divin, que je m’épanouissais aux rayons d’un beau soleil !
Vous êtes poétique, Fanny.
Oh ! je vous décris exactement mes sensations. Mes yeux erraient complaisamment sur moi, mes mains volaient sur mon cou, sur mon sein. Plus bas, elles s’arrêtèrent et je tombai malgré moi dans une rêverie profonde.
Les mots d’amour, d’amant, me revenaient sans cesse avec leur sens inexplicable.
Je finis par me trouver seule. J’oubliais que j’avais des parents, des amis, j’éprouvai un vide affreux.