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velours bleu foncé, qu’encadrait une large plaque en bois de citronnier habilement ciselée. À distances égales, de grandes glaces partaient du plafond et touchaient au parquet. Dans les scènes d’orgie, les groupes nus des nonnes en délire se reflétaient sous mille formes ou bien se détachaient vifs et brillants sur les panneaux tapissés. Des coussins, des divans tenaient lieu de sièges et servaient mieux encore les ébats de la volupté, les poses de la lubricité. Un double tapis, d’un tissu délicat, délicieux au toucher, recouvrait le parquet. On y voyait représentés avec une magie surprenante de couleurs, vingt groupes amoureux dans des attitudes lascives, bien propres à rallumer les désirs éteints. Ailleurs, sur des tableaux, dans le plafond, la peinture offrait à l’œil les plus expressives de la folie et de la débauche. Je me rappelle toujours une Thyade fougueuse que tourmentait un Corybante. Je ne regardais jamais ce tableau sans me provoquer aussitôt au plaisir.