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boudoirs. » Ensuite il invita toutes les personnes de bonne volonté à monter sur le dos de l’éléphant. Personne ne bougea. Voyant que tout le monde hésitait, je crus devoir donner l’exemple et je grimpai sur l’animal avec le cornac et mon frère Joinville. Aucun spectateur ne se soucia de nous suivre. Alors nous nous mîmes en marche. En passant devant l’orchestre, j’ôtai gravement mon chapeau, et les musiciens, qui ne voulaient pas rester en arrière de politesse, entonnèrent l’air : Où peut-on être mieux, etc. ?

« Voilà, mon cher ami, le trait d’héroïsme que je voulais absolument faire parvenir jusqu’à vous ; persuadé que vous l’apprécierez à sa juste valeur.

« Ferdinand P. d’Orléans. »