Page:Musset - Œuvres complètes d’Alfred de Musset. Nouvelles et Contes I.djvu/332

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sabots que Margot lui avait donnée, ayant pitié de le voir marcher pieds nus. Debout dans un coin de la cour, entouré de son modeste troupeau, Pierrot regardait ses sabots et pleurait de tout son cœur. Margot lui fit signe d’approcher et lui tendit sa main : il la prit et la porta à son visage, comme s’il eût voulu la baiser, mais il la posa sur ses yeux ; Margot la retira toute baignée de larmes. Elle dit une dernière fois adieu à sa mère, et la carriole se mit en marche.