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pourtant une boucle de mes cheveux. Un jour que le coiffeur me les avait brûlés avec son fer, je me rappelle que tu voulais le battre. Puisque tu ne voulais pas qu’on me brûlât mes cheveux, tu ne jetteras pas au feu cette boucle.

« Adieu, adieu encore ; pour jamais.

« Ta fidèle amie,
« Bernerette. »

On m’a dit qu’après avoir lu cette lettre, Frédéric avait fait sur lui-même une funeste tentative. Je n’en parlerai pas ici : les indifférents trouvent trop souvent du ridicule à des actes semblables lorsqu’on y survit. Les jugements du monde sont tristes sur ce point ; on rit de celui qui essaye de mourir, et celui qui meurt est oublié.

FIN DE FRÉDÉRIC ET BERNERETTE.

La notice sur la vie de l’auteur fera connaître ce qu’il y a de réel dans l’histoire de Bernerette.